3 février 2023. Foch : touché, coulé… La terre tue en Turquie, en Syrie. 1989
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Publié par (l.peltier) le 16 août 2008 En savoir plus

3 02 2023

L’ex porte avion Foch, sister-ship du Clémenceau, acheté en 2000 par le Brésil subit la loi du moindre coût : il est envoyé par le fond – quelques 5 000 mètres -, à 350 km au large des côtes brésiliennes : ses 24 000 tonnes sont faites en partie d’amiante, et dans une moindre mesure de cadmium, plomb, mercure et PCB : bon appétit à tutti. Il était sorti des chantiers de Saint Nazaire en 1960.

 

Le porte-avions « Foch » quitte définitivement, le 2 novembre 2000, le port de Toulon pour celui de Brest où la marine nationale remettra son pavillon à la marine brésilienne qui a acheté le navire.

le 2 novembre 2000, il appareillait de Toulon pour Brest. Il aurait mieux fait de mettre le cap sur Monaco… c’est plus près, où il aurait pu servir de parking de voitures, puisqu’ils manquent tellement de place, en ceinturant les bords de la piste avec des palmiers pour faire joli. L’exploitant, par contrat, aurait du consacrer une partie des bénéfices pour désamianter le navire. C’aurait été du gagnant, gagnant…

6 02 2023

La terre tremble en Turquie et en Syrie avec une magnitude de 7.8, à 4 h 15′, puis avec à peu près la même intensité, vers 13 h 30′. On retrouvera des survivants treize jours plus tard avec un bilan qui s’établira, Turquie et Syrie confondues, à près de 51 000 morts. Elle recommencera à trembler, avec une moindre intensité, le 20 février.

Selon l’Institut géologique danois, des secousses ont également été ressenties jusqu’au Groenland et au Danemark. Les ondes du séisme ont atteint le sismographe de l’île danoise de Bornholm (en mer Baltique) environ 5 minutes après le début de la secousse, a expliqué la sismologue Tine Larsen. 8 minutes après le tremblement de terre, la secousse a atteint la côte est du Groenland, se propageant ensuite à travers tout le Groenland.

Séisme dévastateur en Turquie et en Syrie : la Ville de Lyon apporte ...

 

Une séquence historique de séismes s’est produite au XXᵉ siècle : initiée à l’est avec le séisme de Erzincan en 1939 (7,8), elle a continué avec des séismes en 1943, 1944, 1967 et enfin en 1999 avec les deux séismes d’Izmit (7,6) et Duzce (7,3), séparés d’à peine quelques mois.

Une séquence historique de séismes s’est produite au XXᵉ siècle : initiée à l’est avec le séisme de Erzincan en 1939 (7,8), elle a continué avec des séismes en 1943, 1944, 1967 et enfin en 1999 avec les deux séismes d’Izmit (7,6) et Duzce (7,3), séparés d’à peine quelques mois. Romain Jolivet, ENS. Fond de carte GoogleEarth

 

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Besnaya, en Syrie, le 7 février

 

روسيا تطالب إيران بالانسحاب من جنوب سوريا

L’image est cruelle et le contraste saisissant. D’un côté, la petite ville d’Erzin, dans la province de Hatay, la région du sud de la Turquie la plus touchée par le séisme du 6 février, ses 42 000 habitants et ses maisons de petite taille, toutes debout. De l’autre, la région alentour et ses paysages apocalyptiques, les quartiers entiers rasés d’Antakya ou de Dörtyol, aplatis comme des feuilles de papier, ses scènes de désolation et de mort.

À l’exception de quelques rares maisons et des minarets des mosquées, Erzin n’a enregistré aucun dommage, ni victimes ni blessés. Interrogé, le jeune maire de la commune, Okkes Elmasoglu, a expliqué qu’il n’avait jamais autorisé de construction illégale. Certains ont essayé, a-t-il précisé. Nous les avons alors signalés au bureau du procureur et pris la décision de démolir les édifices. Ici, la majorité des habitations sont soit individuelles, soit à quatre étages. Le bâtiment le plus élevé en compte six. Nous devons tous ensemble changer radicalement de mentalité, ajoute l’élu. Si une maison doit être détruite, il faut rester rigoureux, l’Etat ne doit pas octroyer de privilèges et le citoyen ne doit pas chercher de passe-droits. Et puis ceci, sur le même ton de l’évidence et de la simplicité : Nous avons tous besoin d’un meilleur fonctionnement des mécanismes de contrôle du pouvoir.

Tout est dit des rapports de la puissance publique et du secteur de la construction. Les mots de l’édile local viennent à l’appui des critiques de plus en plus nombreuses d’experts qui dénoncent le manque d’anticipation des autorités, mais aussi la corruption des promoteurs immobiliers et leur collusion avec les plus hautes sphères du pouvoir turc. Un cocktail mortifère dans un pays à haut risque sismique, situé à la croisée de trois plaques tectoniques extrêmement actives.

En un peu plus d’un siècle, la Turquie a connu une vingtaine de tremblements de terre d’une magnitude supérieure à 7 sur l’échelle de Richter. Près de 7 habitants sur 10 vivent dans une zone sismique, soit 60 millions de personnes sur 85 millions. Aujourd’hui, au moment même où la panique des premières heures a largement cédé la place à la colère des survivants, le dernier bilan, – encore provisoire – fait état de 40 000 morts et près de 26 millions de personnes affectées sur l’ensemble de la région.

Il s’agit d’un désastre causé par des constructions de mauvaise qualité, pas par un tremblement de terre, dit sans détour David Alexander, professeur de planification d’urgence à l’University College de Londres. Bien sûr que l’on ne peut pas prévenir un séisme, mais on peut prévenir une catastrophe, abonde Taner Yüzgeç, de l’Union des chambres d’ingénieurs et des architectes de Turquie. Dans notre pays (…), les lois et les règlements adoptés, les plans et les projets créés après des années de travail restent sur le papier. Après la tragédie, on panse les plaies, et puis rien. La spéculation et la rente continuent, les étages s’élèvent toujours un peu plus haut. D’après ses données, sur les quelque 10 millions d’édifices érigés en Turquie, 6,5 à 7 millions seraient à risque.

Sur le terrain, il est de notoriété publique, selon Eyup Muhcu, président de la chambre des architectes, que de très nombreux immeubles dans les zones frappées par le séisme ont été construits avec des matériaux et des méthodes de piètre qualité. Ce constat comprend des bâtiments anciens, mais aussi des édifices construits ces dernières années, bien après l’adoption de standards censés limiter les destructions. Au moins la moitié des immeubles des dix provinces touchées par le tremblement de terre ont été érigés après 2001. Le parc immobilier était fragile et peu solide, malgré la réalité sismique, résume Taner Yüzgeç. Un problème largement ignoré car trop coûteux à résoudre, impopulaire et susceptible de freiner un moteur-clé de la croissance économique du pays, si chère au gouvernement. 

Pour comprendre cette curée immobilière qui porte indubitablement la marque des deux décennies de gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation créée par le président Recep Tayyip Erdogan, il faut remonter au dernier grand tremblement de terre d’Izmit, en 1999, près d’Istanbul, qui a constitué – terrible ironie du destin – l’un des marchepieds de l’actuel chef de l’Etat vers le pouvoir.

À l’époque, déjà, le pays est pris de court par ce puissant séisme survenu dans la région de Marmara qui fait près de 18 000 morts. Les autorités paraissent totalement dépassées. Recep Tayyip Erdogan, lui, est sur tous les fronts. On se souvient de ces images de l’ex-maire d’Istanbul dans la tente des secours, assis par terre avec sa femme, aux côtés des victimes, imputant tous les maux dont souffre le pays à la corruption généralisée et aux institutions éloignées des préoccupations de la population. C’est sur la promesse d’un parc immobilier solide et accessible à tous grâce à des crédits bon marché qu’il bâtit alors une grande partie de sa popularité. Il l’assure, sous son règne, les choses changeraient radicalement.

Le gouvernement de l’époque a beau mettre en place, dès la fin 1999, une taxe antisismique, censée garantir de nouveaux immeubles plus résistants dans les zones à risque, l’AKP emporte haut la main les élections législatives de 2002. Recep Tayyip Erdogan s’installe au poste de premier ministre l’année suivante. Aussitôt, il est question de nouvelles législations et de normes de construction renforcées.

Un peu partout, la politique de transformation urbaine souhaitée par l’AKP est en marche. Sa mise en œuvre est assurée par TOKI, l’Agence nationale du logement social. Fondée en 1984 pour pallier le manque d’habitations pour les bas revenus et freiner l’étalement des quartiers informels, l’agence est pourvoyeuse de crédits à taux réduits pour la construction de coopératives de logements jusqu’en 2003. Avec l’arrivée de l’AKP, TOKI, rattachée au bureau du premier ministre, se transforme en bras armé de la politique économique d’Erdogan. Elle s’impose comme l’acteur et le promoteur le plus puissant du secteur foncier et immobilier du pays. Sa mission principale est de faciliter l’accès à la propriété des nouvelles classes moyennes et populaires, cœur électoral du pouvoir en place.

Hormis la production de logements de qualité médiocre, TOKI est habilitée à la mise en place de plans directeurs. Ces opérations financières sont menées en puisant dans un vaste registre de terres, transférées par l’Etat, ainsi que par des leviers législatifs qui permettent des expropriations rapides. Des lois autorisent la mise en œuvre d’opérations, en partenariat public-privé, avec des groupes immobiliers, toujours plus tentaculaires. TOKI est partout. Autrefois apanage des municipalités, le pouvoir de transformation urbaine revient désormais à l’agence.

En 2007, la tentative de moralisation de la profession des promoteurs immobiliers, les fameux mutahit, engagée par le directeur de TOKI, Erdogan Bayraktar, ancien patron du BTP et ami de vingt ans du premier ministre, fait long feu. Le pays compte 200 000 acteurs dans ce secteur d’activité, un chiffre unique au monde, et les résistances sont tenaces. TOKI avait la responsabilité de réorganiser la profession et choisit finalement de se consacrer aux projets juteux et importants, liés aux grands créanciers, pointe Jean-François Pérouse, spécialiste des questions d’urbanisme, installé à Istanbul depuis 1999.

S’ensuivent des décisions qui doivent moins à une quelconque maîtrise des risques qu’à la volonté de laisser libre cours aux lois du marché. En 2011, le ministère des travaux publics est supprimé. L’année suivante, une loi autorise la saisie de terrains en cas de risques sismiques, une façon de court-circuiter les mécanismes de surveillance existants jusque-là, souligne l’expert. En 2013, après les événements de Gezi, lorsque des centaines de milliers de Turcs se dressent contre un projet d’aménagement urbain au centre d’Istanbul, le gouvernement décide de retirer à la chambre des ingénieurs, particulièrement à la pointe de la contestation, la validation du contrôle technique du bâti. En un peu plus d’une décennie, la loi sur les marchés publics est révisée – plus de 160 fois au total.

La connivence croissante entre le pouvoir politique et le secteur de la construction défraye régulièrement la chronique jusqu’au scandale retentissant qui éclate le 17 décembre 2013. Ce jour-là, un vaste coup de filet a lieu dans l’entourage du premier ministre. Cinquante-six personnalités sont auditionnées par la police, parmi lesquelles figurent les fils de trois ministres, dont celui d’Erdogan Bayraktar, et d’autres élus de l’AKP. L’opération porte sur des allégations de malversations, corruption et blanchiment d’argent. TOKI est dans le collimateur. Des élus sont soupçonnés d’avoir délivré des permis de construire mettant en danger la sécurité de certains édifices. Des magnats de l’immobilier sont cités, on parle des « cinq gros », les cinq géants du BTP, tous proches du pouvoir et qui se partagent les marchés publics. Six mois plus tard, le nouveau procureur chargé du volet immobilier des enquêtes abandonne les charges contre tous les suspects.

En 2018, l’amnistie qui a eu lieu avant les élections rapporte 24 milliards de livres turques (environ 1,2 milliard €). Entrepreneurs fraudeurs ou promoteurs accusés de malversations s’en sortent ainsi à bon compte. Plus l’infraction est élevée et plus l’amende est lourde. Un moyen efficace de rapporter de l’argent à l’Etat et d’effacer les ardoises ainsi que les erreurs passées. Une amnistie de même type était en cours de négociation à Ankara pour les élections de 2023. Quant aux revenus de la fameuse taxe antisismique, estimée à 35 milliards de livres, ils ont été utilisés à la construction de routes, d’aéroports ou de logements, et non pas pour consolider le bâti, de l’aveu même de l’ex-ministre des finances Mehmet Simsek, ancien fidèle d’Erdogan.

Se préparer à un tremblement de terre est un travail d’infrastructure coûteux et, par définition, peu visible, explique Taner Yüzgeç. Le réflexe politique étant d’éviter d’attribuer des ressources à ce que l’on ne voit pas, les travaux de prévention sont relégués au second plan, avec les conséquences que l’on sait.  À ce jour, aucune commission d’enquête n’a été lancée pour déterminer les causes profondes de la catastrophe.

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